Star des cryptomonnaies derrière le Bitcoin, l’Ethereum propose des innovations qui sont déjà utilisées par des grandes entreprises. Son cours tutoie désormais le seuil symbolique des 1.000 euros.
Si vous n’avez jamais entendu parler d’une autre cryptomonnaie en dehors du Bitcoin, l’Ethereum est la première vers laquelle vous devez vous tourner (plus de 9.000% de croissance en 2017). Au contraire de son illustre aîné, l’Ethereum ne se contente pas de réaliser des transactions entre deux utilisateurs. En plus de cela, on peut y rattacher un “smart contract’ (“contrat intelligent”, en français). Cette innovation s’apparente à un contrat financier prévu pour s’enclencher automatiquement quand certaines conditions sont remplies. Et cela sans l’intervention d’un tiers. Les applications sont nombreuses et quantité de secteurs s’y intéressent, en particulier l’assurance.
Axa s’appuie sur Ethereum depuis septembre pour automatiser le processus d’indemnisation de “Fizzy”, une assurance contre les retards d’avions. 15 jours avant le vol, vous remplissez quelques renseignements (numéro du billet électronique, heure d’arrivée prévue, etc.) et Axa se connecte à une base de données sur le trafic aérien mondial. En cas de retard supérieur à deux heures, le système déclenche automatiquement l’indemnisation. Le tout sans nécessiter de déclaration de sinistre ni d’intervention humaine. Le groupe allemand Allianz a quant à lui choisi de tester le protocole avec les catastrophes naturelles.
En automatisant l'exécution de certains contrats, les assureurs et les assurés peuvent ainsi éliminer des taches rébarbatives. À l’arrivée, une baisse significative du coût de gestion des dossiers : sur le seul cas de l’assurance auto, le cabinet Capgemini estime les économies à 17,5 milliards d’euros par an.
L’Ethereum peut avoir des applications encore plus larges : on peut imaginer des services comme Uber fonctionner sans… l’entreprise Uber. Le client utiliserait un “smart contract” avec un chauffeur et celui-ci recevrait son paiement une fois la course effectuée. Inversement, il ne recevrait rien s’il échouait à amener son client à bon port.
Né en 2013, l’Ethereum est devenu populaire à partir de 2016 avec le développement des “Initial Coin Offering” (ICO, levées de fonds en cryptomonnaie). En effet, un peu plus de 50% des opérations sont réalisées avec de l’ether, le nom de la cryptomonnaie du protocole Ethereum, devant le bitcoin (environ 30%). L’ether est en outre vendu par le courtier en ligne Coinbase, l’une des plateformes les plus populaires pour le grand public (avec le bitcoin et le litecoin). De nombreuses plateformes d’échange réclament également des dépôts en ethers (ou en bitcoins) à leurs utilisateurs.
Son créateur est l’homme le plus important du secteur crypto
Derrière Ethereum se cache Vitalik Buterin, un informaticien russo-canadien de 23 ans. Forbes l’a intégré dans son classement 2018 des personnalités de moins de 30 ans les plus influents du monde de la finance. Bloomberg le place carrément dans sa liste des 50 individus les plus importants du monde. Il y côtoie notamment Jeff Bezos (Amazon), Elon Musk (Tesla et SpaceX) ou Margrethe Vestager (la redoutable commissaire européenne à la concurrence).
Cette figure publique est un gage de confiance pour les investisseurs, surtout si on compare l’Ethereum au Bitcoin, dont la particularité est d’avoir été conçu par une personne dont l’identité n’a jamais été révélée. Vitalik Buterin a en outre créé l’Ethereum Fondation, une organisation chargée de promouvoir son usage. Début janvier, elle a présenté deux programmes de subvention à destination des développeurs qui proposeront des évolutions à sa technologie. Une chose impensable pour le Bitcoin, tant son développement est trouble et anarchique.
Le jeune informaticien est apprécié pour son franc-parler et n’hésite pas à critiquer le comportement de la communauté sur les réseaux sociaux. Après une baisse brutale du cours consécutive à un excès de spéculation, il déclarait sur Twitter : “Toutes les communautés crypto, y compris Ethereum, devraient tenir compte de ces avertissements. Il faut faire la différence entre faire prospérer des centaines de milliards de dollars de monnaie virtuelle et parvenir à quelque chose d’utile pour la société”.
*All* crypto communities, ethereum included, should heed these words of warning. Need to differentiate between getting hundreds of billions of dollars of digital paper wealth sloshing around and actually achieving something meaningful for society.
— Vitalik Buterin (@VitalikButerin) December 27, 2017
Assurément, Vitalik Buterin est un petit génie à suivre.
Source de l'article : capital.fr
[Actu] Ethereum : tout savoir sur l’une des cryptomonnaies les plus ambitieuses
C’est vrai qu’en tant que novice dans le domaine des crypto monnaies, je ne pouvais pas m’aventurer sur une terre inconnue. Mais, grâce à votre article, j’ai pu enfin avoir une lumière sur l’alcoin Ethereum et je vous remercie. Mes prochains placements se feront désormais en cet argent virtuel.