Définition et histoire du Ripple (XRP)

Forum de discussions sur le ripple.
Verrouillé
Avatar du membre
btcforum
Administrateur
Administrateur
Messages : 469
Enregistré le : dim. 19 nov. 2017 15:38

jeu. 25 oct. 2018 03:31

Image


Ripple est un système de règlement brut en temps réel (RBTR), un marché des changes et un réseau d'envois de fonds par la société Ripple. Aussi appelé le Ripple Transaction Protocol (RTXP) ou protocole Ripple, il est construit sur un protocole internet distribué et open source, un registre de consensus et une monnaie native appelée XRP (ripples). Lancé en 2012, le réseau Ripple vise à permettre des « transactions financières mondiales sécurisées, instantanées et presque gratuites, de toute taille sans rejets de débit ». Il prend en charge n'importe quelle monnaie fiduciaire, crypto-monnaie, commodité ou toute autre unité de valeur tels que miles aériens, minutes mobiles. À sa base, Ripple repose sur une base de données publique partagée ou registre, qui utilise un processus de consensus permettant des paiements, échanges et envois de fonds dans un processus distribué.

Le réseau est décentralisé et peut fonctionner sans Ripple (entreprise), il ne peut pas être fermé. Parmi les validateurs figurent des entreprises, des fournisseurs d'accès Internet et le Massachusetts Institute of Technology.

Utilisé par des entreprises telles que UniCredit, UBS ou Santander, le protocole Ripple a été de plus en plus adopté par les banques et les réseaux de paiement comme technologie d'infrastructure de règlement, avec American Banker expliquant que « du point de vue des banques, les registres distribués comme le système Ripple ont un certain nombre d'avantages par rapport aux crypto-monnaies comme bitcoin », y compris le prix et la sécurité.


HISTOIRE DU RIPPLE

Début du développement (2004–12)

Le prédécesseur du protocole de paiement Ripple, Ripplepay, a été développé en 2004 par Ryan Fugger, un développeur Web à Vancouver, Colombie-Britannique. Fugger conçoit l'idée après avoir travaillé sur un système d'échange local à Vancouver, son intention était alors de créer un système monétaire qui serait décentralisé et pourrait permettre aux individus et aux communautés de créer leur propre monnaie de façon efficace. La première itération par Fugger de ce système, RipplePay.com, a fait ses débuts en 2005 comme un service financier pour fournir des options de paiement sécurisées aux membres d'une communauté en ligne via un réseau mondial.

Cela a amené à la conception d'un nouveau système par Jed McCaleb du réseau eDonkey, qui a été conçu et construit par Arthur Britto et David Schwartz. En mai 2011, ils ont commencé à développer un système de monnaie numérique dans lequel les transactions étaient vérifiées par consensus entre les membres du réseau, plutôt que par le processus de minage utilisé par bitcoin, qui repose sur des registres chaîne de blocs. Cette nouvelle version du système Ripple visait donc à éliminer le recours aux échanges centralisés de bitcoin, utiliser moins d'électricité que bitcoin et effectuer des transactions beaucoup plus rapidement que bitcoin. Chris Larsen, qui avait auparavant fondé les sociétés de services de prêt E-Loan et Prosper, rejoignit l'équipe en août 2012, et ensemble McCaleb et Larsen approchèrent Ryan Fugger avec leur idée de monnaie numérique. Après des discussions avec des membres de longue date de la communauté Ripple, Fugger remis les rênes16. En septembre 2012, l'équipe a co-fondé la société OpenCoin, ou OpenCoin Inc.

OpenCoin et Ripple Labs (2012–13)

OpenCoin a commencé à développer un nouveau protocole de paiement appelé le Ripple Transaction Protocol (RTXP) basé sur des concepts de Ryan Fugger. Le protocole Ripple permet le transfert direct et instantané d'argent entre deux parties. En tant que tel le protocole peut contourner les frais et délais d'attente du système de correspondance bancaire traditionnel, et tout type de devise peut être échangée y compris dollar américain, euro, yuan, yen, or, Mile (transport aérien), et roupie. Pour maintenir la sécurité OpenCoin a programmé Ripple pour s'appuyer sur un registre commun qui est « géré par un réseau de serveurs de validation indépendants qui comparent constamment leurs relevés de transactions ». Les serveurs pourraient appartenir à tout le monde, y compris les banques ou les teneurs de marché. La société a également créé sa propre forme de monnaie numérique baptisée XRP d'une manière similaire à bitcoin, en utilisant celle-ci pour permettre aux institutions financières de transférer de l'argent avec des frais et temps d'attente négligeables.

Parmi les premiers investisseurs d'OpenCoin figuraient Andreessen Horowitz et Google Ventures. Le 1er juillet 2013, XRP Fund II, LLC (maintenant simplement appelé XRP II) a été constituée en tant que filiale en propriété exclusive d'OpenCoin, et dont le siège est en Caroline du Sud. Le lendemain, Ripple a annoncé sa liaison des protocoles bitcoin et Ripple via le pont bitcoin. Le pont bitcoin permet aux utilisateurs Ripple d'envoyer un paiement dans toute devise à une adresse bitcoin. Ripple a également développé des partenariats précoces avec des entreprises telles que ZipZap. Le 26 septembre 2013, OpenCoin Inc. a changé son nom pour Ripple Labs Inc., avec Chris Larsen demeurant directeur général. Le même jour l'implémentation de référence client et serveur de Ripple est devenue logiciel libre, publiée en open source selon les termes de la licence ISC2. Ripple Labs a continué comme principal contributeurs de code au système de vérification de consensus derrière Ripple, qui peut « intégrer les réseaux existants des banques ». En octobre 2013, Ripple continua sur un partenariat plus avancé avec ZipZap, la relation étant appelée une menace pour Western Union dans la presse.

Focus sur le marché bancaire (2014–17)

En 2014, Ripple Labs a été impliqué dans plusieurs projets de développement liés au protocole, rendant par exemple disponible une application client iOS pour iPhone permettant aux utilisateurs d'iPhone d'envoyer et recevoir toute devise via leur téléphone. Cette application client Ripple n'existe plus. En juillet 2014, Ripple Labs a proposé Codius, un projet visant à développer un nouveau système de contrats intelligents qui est « agnostique au langage de programmation ».

Depuis 2013, le protocole a été adopté par un nombre croissant d'institutions financières pour « [offrir] une option d'envois de fonds alternative » aux consommateurs. Ripple permet les paiements transfrontaliers pour les clients particuliers, les entreprises, les banques, et Larsen a été cité déclarant que « Ripple simplifie le processus [d'échange] en créant des transferts point-à-point et transparents dans lesquels les banques ne doivent pas payer les frais bancaires de correspondance ». La première banque à utiliser Ripple était Fidor Bank à Munich, qui a annoncé le partenariat au début de 2014. Fidor est une banque exclusivement en ligne basée en Allemagne. En septembre de la même année, la banque Cross River basée au New Jersey et la Banque CBW basée au Kansas ont annoncé qu'elles utiliseraient le protocole Ripple. En décembre 2014 Ripple Labs a commencé à travailler avec le service global de paiement Earthport, combinant le logiciel Ripple avec le système de services de paiement d'Earthport. Les clients d'Earthport comprennent des banques telles que Bank of America et HSBC, Earthport est présent dans 65 pays. Le partenariat a marqué la première utilisation réseau du protocole Ripple. En décembre 2014 uniquement, la valeur XRP a augmenté de plus de 200 %, aidant Ripple à dépasser litecoin pour devenir la deuxième plus importante crypto-monnaie, et portant la capitalisation marché de Ripple à près d'un demi-milliard d'USD.

En février 2015, Fidor Bank a annoncé qu'elle utiliserait le protocole Ripple pour mettre en œuvre un nouveau réseau de transfert d'argent international en temps réel, et à la fin avril 2015, il a été annoncé que Western Union avait l'intention d'expérimenter Ripple. À la fin mai 2015, Commonwealth Bank of Australia a annoncé qu'elle allait expérimenter Ripple en ce qui concerne les transferts interbancaires. Depuis 2012, les représentants de Ripple Labs ont professé pour le support d'une réglementation gouvernementale du marché des crypto-monnaies, affirmant que les règlementations aident les entreprises à se développer. Le 5 mai 2015 FinCEN inflige une amende à Ripple Labs et XRP II de 700 000 $ pour violation de la loi sur le secret bancaire, sur la base des ajouts du Financial Crimes Enforcement Network à la loi en 2013. Ripple Labs convient alors de mesures correctives pour assurer la conformité future, qui comprennent un accord permettant l'échange XRP et l'activité « Ripple Trade » seulement par entreprises de services monétaires enregistrés (MSB), entre autres accords était l'amélioration du protocole Ripple. L'amélioration ne changera pas le protocole lui-même, mais ajoutera au contraire une surveillance anti-blanchiment des transactions sur le réseau et améliorera l'analyse des transactions. En 2017, la version actuelle du serveur (connu sous le nom rippled) est la version 0.70.11.

L'année 2015 et 2016 ont marqué l’expansion de Ripple (entreprise) avec l'ouverture en avril 2015 de bureaux à Sydney, Australie puis de bureaux européens à Londres, Royaume-Uni en mars 2016 et au Luxembourg en juin 2016. De nombreuses entreprises ont par la suite annoncé des expérimentations et intégrations avec Ripple.

Le 13 juin 2016, Ripple obtient une licence de monnaie virtuelle du département d'État des services financiers de New York, devenant ainsi la quatrième entreprise avec une « BitLicense ».

Le 19 août 2016, SBI Ripple Asie annonce la création d'un consortium bancaire japonais dans un nouveau réseau utilisant la technologie de Ripple pour les paiements et le règlement. Le consortium est officiellement lancé le 25 octobre 2016 avec 42 banques membres. En date de juillet 2017, 61 banques japonaises l'avaient rejoint, représentant plus de 80% du total des actifs bancaires au Japon.

Le 23 septembre 2016, Ripple annonce la création du premier groupe interbancaire pour des paiements globaux basé sur la technologie financière distribuée. En avril 2017, les membres du réseau connu sous le nom de Global Payments Steering Group (GPSG) sont Bank of America Merrill Lynch, Canadian Imperial Bank of Commerce, Mitsubishi UFJ Financial Group, Royal Bank of Canada, Santander, Standard Chartered, UniCredit et Westpac Banking Corporation. Le groupe « supervisera la création et le maintien des règles de transaction de paiement Ripple, les normes formalisées pour l'activité utilisant Ripple, et d'autres actions visant à soutenir la mise en œuvre des capacités de paiement Ripple ».

Le 10 octobre 2017, Ripple annonce la création de partenariat avec une centaine d'institutions financières. Ces banques ou prestataires de services de paiements utiliseront dorénavant la technologie Ripple pour fournir à leurs clients un service de paiement global instantané.


CONCEPT

Le site Web de Ripple décrit le protocole open source comme « technologie d'infrastructure de base pour les transactions interbancaires – un outil neutre pour les institutions financières et systèmes ». Le protocole permet aux banques et sociétés de services financiers non bancaires d'intégrer le protocole Ripple dans leurs propres systèmes, et ainsi permettre à leurs clients d'utiliser le service. Actuellement, Ripple nécessite deux parties pour qu'une transaction se produise : premièrement, une institution financière réglementée « détient les fonds et émet des soldes pour le compte de clients ». Deuxièmement, les « teneurs de marché », tels que les fonds spéculatifs ou des bureaux d'échange de devises fournissent de la liquidité dans la devise qu'ils veulent échanger. À sa base, Ripple repose sur une base de données publique partagée ou registre qui a son contenu décidé par consensus. En plus des soldes, le registre contient des informations sur les offres d'achat ou de vente de devises et d'actifs, créant ainsi le premier échange distribué. Le processus de consensus permet des paiements, échanges et l'envoi de fonds dans un processus distribué. Selon le CGAP en 2015, « Ripple fait pour les paiements ce que SMTP a fait pour le courrier électronique, qui est de permettre aux systèmes de différentes institutions financières de communiquer directement ».

Dans Ripple, les utilisateurs effectuent des paiements entre eux à l'aide de transactions cryptographiques signées, libellées soit dans des monnaies fiduciaires soit dans la monnaie interne de Ripple (XRP). Pour les opérations libellées en XRP, Ripple peut faire usage de son registre interne alors que pour les paiements libellés dans les autres actifs, le registre Ripple enregistre uniquement les sommes dues, avec les actifs représentés comme des titres de créance. Comme à l'origine Ripple ne conservait d'enregistrements que dans son registre et n'a aucun pouvoir d'exécution dans le monde réel, la confiance était nécessaire [pas clair]. Cependant, Ripple est maintenant intégré avec différents protocoles de vérification de l'utilisateur et services bancaires. Les utilisateurs doivent spécifier en quels autres utilisateurs ils ont confiance et pour quel montant. Quand un paiement non-XRP est fait entre deux utilisateurs qui se font confiance l'un à l'autre, le solde de la ligne de crédit mutuelle est ajusté, dans les limites fixées par chaque utilisateur. Pour envoyer des actifs entre des utilisateurs qui n'ont pas directement établi une relation de confiance, le système essaie de trouver un chemin entre les deux utilisateurs de telle façon que chaque maillon de la voie soit entre deux utilisateurs qui disposent d'une relation de confiance. Tous les soldes le long du chemin sont ensuite ajustés simultanément et atomiquement. Ce mécanisme effectuant des paiements à travers un réseau de partenaires de confiance est nommé « rippling ». Il a des similitudes avec le système séculaire hawala.
Verrouillé